Publié dans Politique

Véhicules vétustes - Un danger permanent pour les usagers de la route

Publié le mercredi, 17 septembre 2025

La sécurité routière ne doit plus être un compromis entre mobilité et danger. Depuis quelque temps, les routes de Madagascar se transforment en véritable champ de mines mécaniques. Le problème n’est plus celui d’un accident isolé, mais la répétition d’une série de drames causés par des véhicules trop anciens, mal entretenus et pourtant encore autorisés à circuler. Chaque jour, ces engins vieillissants constituent une épée de Damoclès qui menace la vie des piétons, des deux-roues et des passagers. Hier encore, à Talatata Volonondry, une petite camionnette a perdu ses freins alors qu’elle dévalait la route depuis Ankazondandy. La perte de contrôle a entraîné la collision avec une moto transportant trois personnes. Le couple a été gravement blessé, le nourrisson dans son porte-bébé est mort sur place. Plus tard, les parents ont succombé à leurs blessures malgré leur transport à l’hôpital. Ajouté au drame, le chauffeur a probablement bu de l’alcool et a failli être lynché par la foule.

 

Autre tragédie, en début de semaine, un vieux camion des années 80, manifestement mal entretenu, a percuté un taxi-be, une moto et un « tuc-tuc » sur la route nationale 4, à Namontana (Commune d’Anosiala). Le motocycliste, pris en sandwich, est décédé. Les Forces de l’ordre ont constaté une défaillance des freins. En plus des camions, les transports en commun sont aussi dans le lot. Combien de taxi-be ont déjà assez causé des accidents à cause de défaillances techniques. Inaptes à rouler, insouciants de la vie d’autrui, certains avancent même que le problème de ces véhicules est qu’ils bénéficient de « visite technique à distance » moyennant dessous de table. 

Renforcer les contrôles et appliquer la loi

Ces drames illustrent l’échec d’un contrôle technique inefficace et la tolérance administrative sur des véhicules qui devraient être retirés du service. Selon les données du ministère des Transports, plus de 30% du parc automobile national ont plus de 20 ans et ne bénéficie d’aucune vérification périodique. La majorité des accidents mortels (près de 45%) implique des engins vétustes dont le défaut de freinage ou la rupture de la suspension est le facteur déclencheur. Il est urgent d’agir. Il faut instaurer un contrôle technique obligatoire et des contrôles inopinés pour les véhicules de plus de dix ans, renforcer les sanctions contre les propriétaires qui refusent la mise à la casse, et renforcer la lutte anti-corruption dans les service concernés par les contrôles. Sans ces mesures, chaque jour qui passe augmente le risque que d’autres menaces silencieuses, fauchant à nouveau des vies innocentes. 

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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