Autre tragédie, en début de semaine, un vieux camion des années 80, manifestement mal entretenu, a percuté un taxi-be, une moto et un « tuc-tuc » sur la route nationale 4, à Namontana (Commune d’Anosiala). Le motocycliste, pris en sandwich, est décédé. Les Forces de l’ordre ont constaté une défaillance des freins. En plus des camions, les transports en commun sont aussi dans le lot. Combien de taxi-be ont déjà assez causé des accidents à cause de défaillances techniques. Inaptes à rouler, insouciants de la vie d’autrui, certains avancent même que le problème de ces véhicules est qu’ils bénéficient de « visite technique à distance » moyennant dessous de table.
Renforcer les contrôles et appliquer la loi
Ces drames illustrent l’échec d’un contrôle technique inefficace et la tolérance administrative sur des véhicules qui devraient être retirés du service. Selon les données du ministère des Transports, plus de 30% du parc automobile national ont plus de 20 ans et ne bénéficie d’aucune vérification périodique. La majorité des accidents mortels (près de 45%) implique des engins vétustes dont le défaut de freinage ou la rupture de la suspension est le facteur déclencheur. Il est urgent d’agir. Il faut instaurer un contrôle technique obligatoire et des contrôles inopinés pour les véhicules de plus de dix ans, renforcer les sanctions contre les propriétaires qui refusent la mise à la casse, et renforcer la lutte anti-corruption dans les service concernés par les contrôles. Sans ces mesures, chaque jour qui passe augmente le risque que d’autres menaces silencieuses, fauchant à nouveau des vies innocentes.
Nikki Razaf